Comité de liaison (CLAN-R)

Michèle LAUMET : Qui sont les Harkis ?

jeudi 18 août 2011

 LES CIVILS, AGENTS DE L’ETAT OU ANCIENS COMBATTANTS

  • Les élus locaux, les fonctionnaires, les notables musulmans (caïds, agas, bachagas), les élites francisées, (hauts fonctionnaires, intellectuels de culture française) demeurés engagés auprès de la France payèrent un lourd tribut pour cette fidélité, le FLN leur enjoignant sous peine de mort de démissionner ou de se démettre de leur mandat. Beaucoup furent égorgés pour ne pas avoir obtempéré.
  • Les anciens combattants, anciens militaires engagés (tirailleurs algériens, spahis, zouaves) et les musulmans mobilisés pendant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sont une cible privilégiée pour le FLN qui leur interdit sous peine de mort de porter leur médailles et de percevoir leur pension de guerre. Nombre d’entre eux furent brûlés vifs dans le drapeau français.

Ces civils représentent environ 50 000 personnes à la fin de la guerre d’Algérie.

Ce sont donc près de 290 000 personnes qui sont directement menacées de mort, soit plus d’un million de personnes si l’on y ajoute leurs familles. Du fait du refus du gouvernement français de prendre les mesures nécessaires pour les protéger, 150 000 d’entre elles seront assassinées dans des conditions abominables, après le 19 mars 1962, date officielle du cessez-le-feu.

Après cette date, 25 000 pieds-noirs ont également été massacrés ou enlevés, sans avoir davantage été ni secourus ni recherchés. Ces deux chiffres sont les chiffres officiels donnés par André Santini secrétaire d’Etat aux rapatriés de 1986 à 1988.

 DES RAISONS D’ENGAGEMENT DIVERSES

Si différentes raisons ont pu inciter ces groupes de populations - dont tous n’étaient pas hostiles à l’évolution du statut de l’Algérie, voire à son indépendance - à s’engager ou à rester engagés auprès de la France, l’une est commune à tous : le rejet des méthodes terroristes employées par le FLN dans le cadre d’une guerre où la population est un enjeu voire un otage, et qui n’hésite pas à recourir aux menaces, mutilations, exécutions sommaires et exactions diverses envers les civils, musulmans et européens." Le FLN égorge facilement pour se faire obéir. Il tue pour montrer qu’il peut, malgré l’armée française, tuer ceux qui hésitent à lui obéir et que cette dernière ne peut les protéger".(3)

Au delà du rejet des méthodes terroristes, ces différentes raisons d’engagement qui souvent se conjuguent entre elles, ce sont :

 LA NÉCESSITÉ DE SE DÉFENDRE

Face au terrorisme, notamment pour les populations de l’intérieur qui y sont directement confrontées, la nécessité de se défendre, de défendre sa famille, son village, suscite le ralliement non seulement d’individus mais aussi de populations entières.

Comme l’indique le Bachaga Boualam " mes paysans, mes gardes champêtres, mes bergers de l’Ouarsenis sont devenus des guerriers parce-que leurs pères, leurs enfants, leurs femmes égorgés, ils se sont défendus eux-mêmes contre leurs assassins... la formation d’une harka n’est qu’une autodéfense d’une population que l’on veut forcer par le couteau et le fer à l’engagement politique".(1)


(1) Bachaga Boualam " Les Harkis au service de la France"
éditions Frace Empire

(3) Mohand Hamoumou " Et ils sont devenus Harkis "
éditions Fayard


Documents joints

Qui sont les Harkis

18 août 2011
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