Pour ceux qui n’ont pas lu "Harkis, soldats abandonnés", publié par XO en 2012, Voici le témoignage publié dans l’album, recueilli par Brigitte X.
C’est le seul article où je raconte nos relations avec les harkis, en Algérie et en France.
Manquent quelques photos.
Maurice Faivre
« J’ai suivant les ordres que je recevais, multiplié les
efforts pour engager les éléments musulmans à nos côtés
et leur donner les garanties touchant la protection que
leur assurerait, en toute hypothèse, La France. Le 3
juillet, tout ce que j’avais ainsi dit s’est trouvé
définitivement bafoué ou renié. Il m’en reste une
blessure qui m’a enlevé le repos. » Général Casenave.
Que prévoyaient les accords d’Evian pour les Harkis ? Comment se sont comportées l’Algérie et la France ?....
Le terme harki constitue une appellation recouvrant une réalité complexe et hétérogène : l’ensemble des musulmans, qu’ils soient armés ou civils, restés fidèles à la France pendant la guerre d’Algérie.
Mesdames Messieurs depuis 18 ans ma place était parmi les miens en Algérie. Pendant ce temps, vous arrêtiez notre destin. Je reviens aujourd’hui vous demander : qu’avez vous fait de nous ?
J’ai servi la France, après mon père pendant 56 ans. J’ai donné au pays un de mes fils. J’ai été loyal jusqu’au bout. J’ai engagé tous les miens. (...)
En masse, lors des deux principales vagues de répression en été et en automne 1962. Quelquefois par unité entière, par village entier, par famille entière, les femmes et les enfants n’étant pas épargnés. Les massacres perpétrés sont d’une barbarie et d’une ampleur sans précédent.
Récit recueilli le 10 août 1962, d’un sergent chef d’un régiment d’infanterie en garnison à l’A…, près d’Alger :