Comité de liaison (CLAN-R)

Jean Balazuc- Indochine : les derniers jours de Diên-Biên-Phu - Mai 1954.

jeudi 8 mai 2014

 Seule une poignée de légionnaires parvient à s’enfuir avec quelques cavaliers et quelques Thaïs.Une centaine d’hommes vont parvenir à forcer le blocus ennemi dans les jours à venir et, au prix de souffrances indicibles, triomphant de la faim, da la soif, de la maladie, de l’épuisement, réussiront à rallier Muong Saï, deux cents kilomètres à l’ouest, ultime bastion français au Nord Laos. D’autres, dont le nombre est ignoré, vont tourner, des jours, des semaines durant, dans le labyrinthe de la jungle. Ils y mourront solitaires, abandonnés de tous. Ceux-là n’auront été vaincus que par la mort.

 Les médecins Grauwin et Gindrey sont autorisés à s’occuper de leurs patients. A leur grande fureur, Rondy et Madeleine, les deux toubibs des B.E.P. doivent abandonner leurs blessés ; incohérence : deux infirmiers, Réale et Di Lorenzo sont autorisés à rester sur Diên-Biên-Phu.

  • 7 mai 1954  : la chute de Diên-Biên-Phu en Indochine est ressentie en Algérie comme une défaite des Français face à une révolution populaire.

- L’épopée de la Légion en Indochine prend fin à Diên-Biên-Phu avec 4 000 légionnaires et parachutistes, à la fin des combats, face à 40 000 soldats du Vietminh.

- 3 500 volontaires ont rejoint Diên-Biên-Phu avant la chute et 709 non parachutistes ont été largués pour la première fois dans la cuvette.

- Les tirailleurs algériens et marocains, - leurs officiers ayant été tués pour la plupart -, se sont réfugiés, les bras ballants, dans des abris avant la fin de la bataille ; les nerfs brisés, le moral atteint, ils ont cessé de se battre sauf quelques unités toujours encadrées.

- La garnison du camp retranché compte 1 571 morts au combat et plus de 4 000 blessés ; 1 161 hommes sont portés disparus, déserteurs, dont 907 supplétifs locaux ; 12 137 hommes partent en captivité ; 3 290 hommes seront rendus aux autorités françaises. Manquent environ 9 000 hommes. Que sont-ils devenus ?

- La centaine de combattants échappés du réduit central et les quelques légionnaires du III/3e R.E.I. qui sont parvenus à briser l’encerclement, tentent, par petits groupes, de rejoindre les troupes franco-laotiennes et les maquis thaïs. Ils devront payer leur liberté de nouvelles souffrances, car la jungle est quasi impénétrables, l’ennemi invisible et les recherches difficiles.

- Quant aux prisonniers, un calvaire les attend. La captivité chez Ho Chi Minh est plus dure que les combats ; quatre mois d’internement feront quatre fois plus de victimes que six mois de combats. A la C.E.P.M.L., sur 42 ayant pris le chemin des camps, 16 seulement s’en sortiront.

- Des six bataillons et trois compagnies de mortiers lourds de la Légion engagés dans la bataille, 2 000 hommes sont récupérés. Les 1er et 3e bataillons de la 13e D.B.L.E., le I/2e R.E.I., le III/3e R.E.I., le 2e B.E.P. disparaissent. Pour la deuxième fois, le 1er B.E.P. est mort. Unies dans le sacrifice, les deux C.M.M.L.E. des 3e et 5e R.E.I. et la C.E.P.M.L. des B.E.P. sombrent à Diên-Biên-Phu.

- Du 13 mars au 7 mai, la Légion perd 318 tués, 738 disparus et 2 322 blessés.

- Le 1er B.E.P. accuse 316 tués et disparus, le 2e B.E.P. 99. Les prisonniers décédés par la suite s’ajoutent à ces chiffres. Un tiers seulement des légionnaires rentrera de captivité.

- Le 1er B.E.P. déplore 609 blessés, le 2e B.E.P. 334.

- Tous ces prestigieux et héroïques soldats tombés là-bas à Diên-Biên-Phu s’en sont allés en pleine jeunesse, qu’ils ont fait don à la France. Leur sacrifice mérite admiration, fierté et reconnaissance de la France.

Jean Balazuc P.P.P.

Dien Bien Phu de FSALE

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