25 septembre 2009. Journée d’Hommage National aux Harkis
Les commémorations, souvent se suivent et se ressemblent ...
Bien sûr, toujours la même joie, pour ces héros, de retrouver dans la foule, un camarade, aux cheveux un peu plus blancs à chaque fois.
Toujours la même émotion devant les drapeaux, devant cette gerbe, dans laquelle, chaque pétale de fleur représente un sacrifice, une douleur, une injustice...
La sonnerie aux morts, que la Garde Républicaine a fait retentir 4 fois en écho, dans la cour d’honneur des Invalides, en présence des nombreuses personnalités du monde Rapatrié et Harki, était-elle répétée pour souligner l’ampleur du drame ?...
Tous ces drapeaux étaient-ils assez nombreux, pour porter dans leurs couleurs, les serments de fidélité à la France que ces soldats ont payé du prix de leur sang ?...
La minute de silence qui a duré 47 ans, a-t-elle pu favoriser, dans le recueillement et l’examen de conscience, l’aveuglante évidence de leur courage et de leur foi en cette reconnaissance, qui tarde tant ?...
Les poitrines , couvertes de médailles, témoignaient de leur bravoure. Aujourd’hui encore, certaines ont été décernées, à des anciens, mais aussi à une jeune génération fière de son passé et de son histoire.
Alors, c’est le discours de de M. Hubert Falco, secrétaire d’État aux Anciens Combattants, et en charge des Rapatriés, qui suscitait, de façon inattendue, un sentiment assez diffus, peut-être parce qu’il avait un contenu très concret. Malgré la déception, face aux promesses du Président de la République M. Nicolas Sarkozy, pouvons nous, voir naître "un espoir raisonnable" ?
" Je voudrais vous dire tout le plaisir qui est le mien de vous accueillir aujourd’hui à l’Hôtel des Invalides. Dans ce lieu emblématique de l’histoire de nos Armées et de l’histoire de France, je veux souhaiter à chacune et à chacun d’entre vous la plus cordiale bienvenue. Vous êtes ici chez vous : votre histoire est notre histoire. L’histoire des Harkis et des rapatriés, c’est l’histoire de France. L’engagement qui a été le vôtre en Algérie, les sacrifices auxquels vous avez consentis, les drames que vous avez vécus : tout cela appartient pleinement à la mémoire nationale. C’est le sens de cette journée d’hommage. Aujourd’hui, dans le pays tout entier, dans chacune de nos régions, dans chacune de nos communes, la France se souvient de ceux qui ont tout donné : des Harkis qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de la guerre d’Algérie, des Français musulmans qui ont tout quitté – leur terre natale, leurs amis, leur famille –, parce qu’ils étaient, avant toute chose, des combattants français. |
...La République se souvient de tous les drames.
Sans rien cacher, sans rien dissimuler, sans rien taire.
Le devoir de mémoire, c’est d’abord un devoir de vérité. Et cette vérité doit mieux être connue par l’ensemble de nos concitoyens.
Aujourd’hui, nous nous souvenons des milliers de Harkis et de Français musulmans qui sont restés indéfectiblement fidèles à la France, jusque dans l’adversité la plus tragique où les plongea une paix qui aurait du être aussi la leur, mais qui les trouva désarmés et seuls face à leurs bourreaux. ....
F.P.