Les Harkis dans la colonisation et ses suites - Maurice Faivre
LES HARKIS DANS LA COLONISATION ET SES SUITES
Exposition au Sénat de l’Association Harkis et Droits de l’homme,
inaugurée le 15 octobre, démontée le 22 octobre
Premières impressions.
Le visiteur est accueilli par une immense photo de femmes et d’hommes du Maghreb, accrochés au grillage d’un camp de prisonniers (reproduite ci-après). Plus loin, on voit le même type de personnages dans le camp de tentes de Bourg-Lastic. C’est donc le thème de l’enfermement qui constitue le sujet principal de l’exposition, sans aucune nuance.
Le visiteur ignore donc que :
les Affaires algériennes, débordées par l’exode des pieds-noirs, se sont déchargées au dernier moment sur l’Armée du rapatriement de 5.000 harkis et familles, qui s’estimaient menacés en Algérie,
le 26 mai 1962 a été prise la décision d’ouvrir pour eux le camp du Larzac, où ils sont arrivés le 15 juin,
le 19 juin a été ouvert le camp de Bourg-Lastic parce que 5.000 moghaznis et familles étaient eux aussi menacés, et que le Larzac était saturé,
en septembre, on décide de transférer à Rivesaltes et St Maurice l’Ardoise les rapatriés restant au Larzac et à Bourg-Lastic.
Chargée du transfert des rapatriés, de l’installation dans les camps, du soutien logistique, de la pré-formation, et de la gestion de 42 chantiers forestiers, l’armée déploie un effort considérable. Des bâtiments en dur sont construits, 2.300 cadres officiers et sous-officiers, des dizaines de médecins militaires, d’assistantes sociales et d’instituteurs sont affectés à ces tâches. Ils s’y emploient avec un grand dévouement...
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