Edito de Septembre 2007
DEVOIRS DE RENTREE
La route qui s’ouvre devant nous est bien longue ; elle va exiger de notre part beaucoup d’efforts et de ténacité avant que nous ayons pu faire aboutir nos revendications de Justice, que nous ayons pu faire jaillir la vérité sur notre Histoire, que nous ayons pu faire respecter et protéger notre Mémoire et notre Culture. Elle est bien longue mais nous savons que nous parviendrons à son terme. C’est notre devoir.
Nous y parviendrons plus vite et plus sûrement encore si nous procédons par ordre.
Pour l’immédiat, nous devons nous consacrer à la commission qui vient d’être mise en place au sein du Conseil économique et social, à la demande du Premier Ministre. Elle devra « faire le bilan des lois d’indemnisation ainsi que des divers dispositifs consacrés au désendettement et aux retraites des Rapatriés ». Elle nous « auditionnera » mais, bien sûr, notre apport ne se limitera pas à répondre à des questions. Nous ferons des suggestions, nous travaillerons avec elle. Il faudra que sur l’indemnisation, sur la douloureuse question du désendettement, sur les retraites, les propositions contenues dans le rapport que la commission déposera en décembre soient concrètes ; il faudra aussi qu’elle avance des solutions concernant le règlement du contentieux immobilier franco-tunisien.
La mise en place prochaine de la Fondation pour la Mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie exigera de nous une forte implication.
De façon urgente, nos cimetières réclament d’être restaurés et réhabilités. Le temps presse. Ils demandent aussi d’être définitivement protégés des profanations et des souillures. La France doit s’engager résolument dans un grand programme de restauration ; l’Algérie, de son côté, doit les faire respecter. Nous devons veiller à ce que, de part et d’autre, des engagements fermes soient pris lors de la visite d’Etat que fera le Président de la République à Alger, en novembre. Nous veillerons aussi à ce qu’au cours de cette même visite, soit définitivement réglée la question de la numérisation de notre Etat civil et que soient donc enfin respectées les promesses faites, en ce domaine, lors du voyage du Président Chirac à Alger, en 2003.
Le sort du « Palais Lyautey » de la Porte dorée à Paris, si menacé, nous mobilisera.
Le Mur des Disparus sera inauguré à Perpignan le 25 novembre. Cette initiative nous engage tous. Il va de soi que nous devrons être nombreux, au coude à coude, en ce jour si important.
Le 5 décembre, jour d’hommage aux morts militaires et civils de la guerre d’ Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, nous trouvera, de nouveau, tous réunis.
Denis Fadda