Comité de liaison (CLAN-R)

NOTE SUR L’ACTION PUBLIQUE DE CHARLES LEVY EN ALGÉRIE FRANÇAISE

jeudi 31 décembre 2020

Charles Levy (1870-1959), était le fils ainé de Salomon Lévy, juif alsacien ayant opté pour la France en 1872, après la défaite contre la Prusse et alors incité, comme tant d’autres, à partir pour l’Algérie dont la France voulait faire une province de peuplement européen pour équilibrer les masses autochtones. Il développa tout au long d’une vie active qui ne se termina qu’à son décès à 89 ans un sens profond de l’humanisme en direction des plus faibles, suivant les valeurs éthiques du judaïsme.

Il mûrit et développa ainsi à partir du début du XX° siècle, des programmes de plus en plus amples en vue de l’avancement économique des populations musulmanes qui végétaient dans une misère millénaire. Mais « nul n’est prophète en son pays », il échoua finalement à les faire appliquer.

Charles Lévy ne fut ni un idéologue révolutionnaire, ni un homme politique (parce que n’étant mû par aucune ambition personnelle de pouvoir), ni un économiste doctrinaire. Il mit au service de son action altruiste, un génie technique concret et proposa des solutions prouvées par des opérations pilotes réussies, seules propres à emporter l’adhésion.

Le constat qu’il faisait était clair et lui était insupportable :

…. » Le musulman rural a un standard de vie très déficient puisque sa ration habituelle en calories atteint à peine le tiers de la ration du consommateur européen ».

Son objectif permanent fut donc la réduction de l’écart économique et social entre musulmans et européens, afin d’assurer l’avenir de l’Algérie et de magnifier le génie colonisateur de la France.

En conséquence, son action eut pour objectif fondamental, un bond en avant dans la productivité du travail rural musulman, par la mise en valeur de nouvelles terres, par l’amélioration des rendements, par la création d’un habitat décent, vecteur de santé, par le développement de l’éducation et de l’apprentissage professionnel à l’artisanat, ensemble devant aboutir à l’autonomie de la cellule familiale, suivant le principe « self production », égale « self consommation », à l’opposé donc d’un assistanat stérile et démobilisateur.

Les premières démonstrations expérimentales apportées par Charles Lévy eurent évidemment pour cadre la région de Sétif, où sa famille s’était établie :
- en 1918, création au douar des Eulmas, d’une première association indigène rurale de céréaliculture, en vue de maximiser les rendements par la mise en commun d’instruments agraires modernes individuellement inaccessibles.
- en 1923, création (exemple alors sans précédent dans toute l’Algérie), d’une cité indigène périurbaine d’habitat sain, composée de petites maisons individuelles, dotées des éléments essentiels ; eau courante, électricité, tout-à-l’égout, et accompagnée de dispensaire, d’écoles communales et d’artisanat ; la mortalité infantile y fut spectaculairement divisée par dix par rapport à la situation antérieure.

A partir de 1920 et jusqu’en 1945, Charles Lévy fut l’élu de Sétif aux Assemblées Algériennes (plus précisément à l’une d’entre elles : les « Délégations Financières » en charge du budget).


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