Lettre N° 31 du Souvenir Français- Septembre 2018
PAROLE DU PRÉSIDENT GÉNÉRAL
Harkis : Le temps de l’histoire est venu
Ils sont la mauvaise conscience de la France. Sous ce nom générique de harkis se cachent les 400.000 supplétifs musulmans qui, à un moment donné, entre 1954 et 1962 et dans des organismes divers, sections administratives spécialisées (SAS), groupes d’autodéfense (GAD), harka, ont secondé l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Leur abandon au moment de l’indépendance constitue un véritable crime car si la France ne pouvait prévoir au moment de la signature des accords d’Evian le 18 mars 1962, que des dizaines de milliers d’entre eux seraient livrés à la furie des « martiens », ces combattants de la dernière heure qui, pour se faire pardonner leur attentisme se muèrent en bourreau ni à celles des factions qui luttaient pour prendre le pouvoir en Algérie, la France a su dès la fin du mois d’avril que les tueries avaient commencé.
Ne rappelons pas ici les textes officiels enjoignant aux responsables militaires d’abandonner leurs harkis, mais souvenons-nous de ces militaires qui désobéirent et sauvèrent des milliers de supplétifs et leurs familles. Ne rappelons pas ici les camps dans lesquels furent accueillis en France, pendant des années, près de 50.000 harkis survivants des massacres. 56 ans se sont passés. Il nous appartient désormais de mettre en œuvre les politiques d’enracinement de l’histoire afin que les générations futures ne disent jamais « Harkis connaît pas ! » Le Souvenir Français, à la place qui est la sienne, participera à cet enracinement en sauvegardant dans les cimetières français des camps d’accueil des harkis, 11 tombes abandonnées de ceux qui n’avaient pas de famille.
En conduisant une première opération de sauvegarde à Bias, nous avons la volonté d’ouvrir le chemin de l’histoire.
Serge BARCELLINI
Contrôleur Général des Armées (2s)
Président Général de l’association "Le Souvenir Français"
fr Communication Le CLAN-R diffuse ?