Comité de liaison (CLAN-R)

Octobre 2016- Madame Andrée Montéro nous quittait

vendredi 16 août 2024

Notre compatriote, l’écrivain Andrée Montéro vient de nous quitter.

Native de Rio Salado, département d’Oran, elle a vécu le drame atroce des « Disparus » : le 15 avril 1962 son frère Aimé Montéro (25 ans ) et son époux, Philippe Gomis (36ans), agriculteur et capitaine d’aviation de réserve, sont enlevés par le FLN. On ne les retrouvera jamais. Leurs noms figurent sur le Mur des Disparus, de Perpignan. Cette tragédie est relatée dans son livre « Le cri retenu ».

Elle grandit à Roi Salado dans une famille d’agriculteurs et poursuivit ses études secondaires à Oran, chez les religieuses Trinitaires, pensionnat Saint-Louis puis des études universitaires à Alger (DEUG de Droit, Licence de Philosophie (certificat de Philologie).

1962. Après l’enlèvement de son frère, agriculteur et de son mari, il y aura la nationalisation de tous les biens de la famille. Andrée Montero obtient un poste de professeur de lettres, à Oran, au Lycée El-Hayat, anciennement Lycée Stéphane Gsell. Durant les trois années où elle y enseignera, elle recherchera en vain ses disparus.

Arrivée en 1965 en France, elle sera libraire pendant huit ans à Narbonne. A Toulouse où elle réside pendant vingt-cinq ans, elle va présider le Cercle algérianiste de la ville rose ; de 1996 à 1999, elle présidera le Cercle national. Par la suite elle vivra entre Paris et Nîmes, où elle s’est éteinte.

Depuis son arrivée en France, elle n’a cessé d’écrire : essais, chroniques et romans dont « Rio-Salado », prix de l’Afrique Méditerranéenne, « Les Vignes Rouges », prix du roman de l’Académie du Languedoc, « le Refus », prix Crevaux décerné par la société de Géographie Humaine de Paris.

Femme de cœur et de conviction, elle emporte avec elle un pan de notre mémoire.
MAFA.

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Andrée MONTERO vient de nous quitter.

C’est l’une des nobles figures du Cercle algérianiste qui disparaît, et aussi sans doute, un pan de notre mémoire culturelle, qui s’en va avec elle.

Andrée MONTERO avait certes, présidé aux destinées du Cercle de Toulouse, puis à celles du Cercle national, de 1996 à 1999, mais elle était aussi reconnue comme l’un des grands auteurs de notre communauté.

" Rio-Salado ", prix de l’ Afrique Méditerranéenne, ou " Les vignes rouges ", prix du roman de l’Académie du Languedoc, sont quelques-uns de ses titres emblématiques.

Mais l’histoire d’Andrée MONTERO est aussi indissociable de celle des Disparus en Algérie.

Elle dû surmonter en effet le drame profond et intime, en 1962, de la disparition de son mari et de son frère dont les noms figurent sur le Mur des Disparus, de Perpignan.

Andrée MONTERO a eu la force de surmonter le drame pour témoigner par l’écriture, et faire connaître aux autres, les souffrances des Français d’Algérie.
Elle restera dans nos mémoires et dans nos cœurs, une grande dame et une algérianiste de conviction.

À son fils ainsi qu’à toute sa famille, je tiens, au nom du Cercle algérianiste, à présenter mes plus sincères condoléances, et à les assurer de toute la sympathie et l’affection de la grande famille algérianiste à laquelle Andrée tenait plus que tout.

Thierry Rolando Président national du Cercle algérianiste national

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Nous avons été impressionnés par le talent d’Andrée Montéro et bien entendu, nous avions souligné les deux parutions, ci dessous...


https://clan-r.org/portail/andree-montero-l-ancienne-demeure-turque?lang=fr

https://clan-r.org/portail/au-pied-de-la-tour-andree-montero?lang=fr


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