Comité de liaison (CLAN-R)

Hommage au Lieutenant-Colonel Bautista

jeudi 21 octobre 2010

Ayant rejoint le 19ème Régiment du Génie à Hussein-Dey, il y suit les cours d’élève officier du 3ème degré. Dirigé sur le front de Tunisie en novembre 1942, il est rappelé au dépôt N°19, comme instructeur. Nommé Aspirant, il est détaché à la 5ème Armée pour y suivre un stage de mines et explosifs,à l’issue duquel il est diplômé. Affecté au 83ème bataillon du Génie de Combat, unité organique de la 3° Division d’Infanterie algérienne, il embarque à Bizerte pour le front d’Italie.

En 1944 il participe à la campagne d’Italie, ouvrant la route à l’infanterie et aux blindés, les conduisant à Mona casale, l’Inferno, San Elia, Belvédère et Terelle. L’effort demandé à l’arme du Génie de l’armée Française d’Italie est considérable.

Promu Sous-Lieutenant, il prend la tête de la 1ère section de la Compagnie 83/1 dont le chef vient d’être tué au combat devant San Elia. Après avoir eu une conduite héroïque les 14 et 15 mai 1944, ce qui lui vaudra la Bronze Star Medal américaine, le Sous-Lieutenant Bautista, avec ses sapeurs, repart en avant des chars et de l’infanterie le 18 mai 1944. Devant la profusion de mines et les tirs ennemis, les chars sensés soutenir le Génie font brusquement demi-tour contraignant le Génie au repli. Le commandant de Lambilly lui enjoint de repartir : « il faut prendre Pico, c’est le jour où jamais, il faut retourner » ; une fois de plus, il repart, avec ses sapeurs, sous les tirs ennemis. Il ouvrira la route aux chars et à l’infanterie.

Il aura eu l’insigne honneur de commander des hommes dont l’idéal commun était de combattre pour la libération de la Mère Patrie. Ils étaient, pour une faible part, originaires de Métropole ; la grande majorité des sapeurs, de toutes confessions, étaient originaires d’A.F.N.

Participant à l’organisation du terrain en vue de l’attaque du Garigliano devant Cassino, il fait partie des unités d’exploitation de la rupture du front allemand, « la ligne Gustav », qui permettront, entre autres, la marche du 3° R.T.A. sur Rome. Rome où il pénétrera parmi les premiers après avoir déminé, réparé les brèches, dégagé les abattis, forcé bien des passages. Il entrera ensuite dans Sienne.

Le 16 août 1944, il débarque à Cavalaire et participe à la libération de la Provence à la tête de sa section, mise à la disposition du Colonel de Linarès, commandant le groupement qui libèrera Toulon, par le Revest. Dès le 26, il est dirigé avec sa section sur Marseille ; à Notre Dame de la Garde il essuiera les derniers coups de feu.

En mars 1945, il est promu Lieutenant, commandant par intérim la Compagnie de combat 83/1.
Traversant le Jura et les Vosges il participe à la défense de Strasbourg menacée d’encerclement par l’ennemi par suite du repli de la ligne de défense alliée. Il pénètre en Allemagne puis franchit la ligne Siegfried ; déminant et dépiégeant les nombreux abattis, il parvient jusqu’au Rhin. Il en assure le franchissement de vive force en dirigeant les passages discontinus, dans la région de Speyer. Il achève son périple à Stuttgart où il prend définitivement le commandement de sa compagnie.

De 1946 à 1958, après un séjour en A.O.F., il sert en Direction des Travaux du Génie en Métropole puis à Sétif, comme Chef d’arrondissement. A nouveau en Métropole, il exerce les mêmes fonctions à Tarbes. Après un bref temps de commandement d’une compagnie de sapeurs mécaniciens à Montpellier, il rejoint son régiment de prédilection, le 19ème Génie à Hussein-Dey.


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