EDITORIAL de Septembre 2008
Nos cimetières ne peuvent plus attendre
Ils doivent d’urgence être restaurés et réhabilités
De 1962 à 2003 l’Etat n’a rien fait pour les cimetières chrétiens et israélites d’Algérie. Pendant cette période, ils ont connu usure du temps, dégradations, déprédations, souillures et profanations. Que de profanations survenues dans l’indifférence générale, et encore ces derniers mois à Bône-Annaba !
En 2003, lors de la visite d’Etat du Président Chirac en Algérie, un plan de restauration a été mis en place. Des restaurations ont en effet été effectuées, des regroupements aussi. Au total, de 2003 à 2007, si l’on additionne les apports de l’Etat et des collectivités locales français (régions Alsace, PACA, les villes de Toulouse, Marseille etc) et quelquefois des collectivités locales algériennes, un million sept cent mille euros ont été investis. C’est peu, c’est bien peu.
Le 5 décembre 2007, le Président de la République a promis le doublement de l’enveloppe budgétaire ; après que l’Ambassadeur de France à Alger a annoncé, au contraire, sa réduction, l’enveloppe 2008 sera finalement augmentée mais l’effort est totalement insuffisant. Alors qu’il y a l’ urgence la plus extrême.
La France doit assurer la restauration et la réhabilitation de nos cimetières ; avec les municipalités algériennes elle doit en assumer l’entretien. L’Etat algérien doit garantir leur respect, ce respect auquel tous les morts, toutes les sépultures, ont droit.
Il est urgent qu’un plan ambitieux, dans une optique de pérennité, soit défini, éventuellement dans le cadre d’une fondation à laquelle pourrait peut-être être associé le Souvenir Français dont l’oeuvre au bénéfice des cimetières militaires, dans bien des pays, est remarquable.
Il faut qu’au plus vite des travaux de grande ampleur soient entrepris. Le martyre de nos cimetières doit cesser !
Denis Fadda
le 6 septembre 2008