EDITORIAL 20 Février 2014- COMMUNIQUÉ
14-18...39-45...Indochine...Algérie.
HOMMAGE AUX MORTS DES TERRITOIRES
AUTREFOIS PLACES SOUS LA SOUVERAINETE
LE PROTECTORAT LE MANDAT OU LA TUTELLE
DE LA FRANCE
Depuis plusieurs années diverses associations ont demandé que soit érigé à Paris un monument qui rassemblerait les noms de tous les combattants de l’ancien Outre-Mer tombés au champ d’honneur et dont les patronymes ont été le plus souvent effacés des monuments aux Morts sur lesquels ils avaient été inscrits. La mémoire de ces soldats, Morts pour la France et pourtant complètement oubliés, n’est plus honorée. Ces combattants ne reçoivent plus aucun hommage de la Nation.
Dans le but de faire étudier cette question, le Ministre Falco a constitué un comité qui a poursuivi ses travaux avec le Ministre Laffineur. La Mairie de Paris semblait favorable à l’édification d’un tel monument. Le Ministre Kader Arif n’a jamais réuni ledit comité.
Le Gouvernement, sans aucune consultation avec ledit comité, ni même avec les promoteurs du projet, l’a repris mais en l’amputant. Le Président de la République vient d’inaugurer un monument dédié aux seuls musulmans, à l’intérieur d’un lieu de culte et non ouvert à tous les publics.
Nous sommes là bien loin de l’esprit initial, rassembleur et donc non partisan.
Au lieu de réunir, une fois encore on divise ! C’est bien mal commencer la première année du centenaire de la Grande Guerre et le 70ème anniversaire de la Libération !
L’idée était de mettre côte à côte, comme ils l’ont été au front – sans distinction aucune de religion – les noms de ceux qui sont venus d’Indochine, des comptoirs des Indes, d’Afrique subsaharienne, de Madagascar , du Levant ou d’Afrique du Nord.
Un tel monument - érigé par souscription nationale - aurait un intérêt pédagogique et « intégrateur » certain. Il aiderait les jeunes Français originaires de territoires autrefois placés sous la souveraineté, le protectorat, le mandat ou le tutelle de la France à prendre conscience que les leurs ont contribué à « faire » l’Histoire de notre pays.
Même s’il est infiniment mérité, que signifie un monument édifié à la mémoire des seuls musulmans ? Quel hommage rendra-t-on aux juifs et aux chrétiens, leurs camarades dont on veut absolument les séparer ? Quel hommage rendra-t-on aux bouddhistes, aux hindouistes, aux animistes et aux non croyants ? Comment accepter une telle entorse au principe de laïcité, un hommage qui fait ainsi le tri entre les Morts pour la France ?
Arrêtons ces divisions, ces gestes électoralistes, ces encouragements aux communautarismes !
Construisons enfin à Paris ce Monument aux Morts qui rendra hommage aux combattants oubliés, de toutes les guerres, de l’ancien Outre-Mer.