Courriers VERITAS concernant le défilé du 14 juillet 2014
Lettre à Monsieur Kader Arif
Jean-Marie AVELIN
Président
Monsieur Kader ARIF
Ministre délégué aux Anciens
Combattants
37rue de Bellechasse
75007 PARIS
Monsieur le Ministre,
Le mois dernier, vous avez effectué une visite en Algérie où, entre autres, vous avez rencontré le Premier Ministre algérien, M. Abdelmalek Sellal, avec lequel, si les informations données par la presse s’avèrent exactes, vous auriez évoqué la participation de l’Algérie aux commémorations de la Première et la Seconde Guerres mondiales, en France, à Paris, le 14 juillet prochain, puis en août et septembre pour commémorer la bataille de la Marne.
Permettez-nous, Monsieur le Ministre, de nous insurger contre une telle information qui serait un non-sens, car les participants à toutes ces guerres et batailles étaient des Français, et ceci depuis le Sénatus-Consulte du 14 juillet 1865 accordant la nationalité française à tous les musulmans d’Algérie : « L’indigène musulman est français… ».
L’Algérie, terre française, n’existe plus depuis plus d’un demi-siècle. Comment l’Algérie algérienne pourrait-elle représenter ces vaillants soldats français, alors qu’à l’indépendance, comme vous ne pouvez l’ignorer, elle les a pourchassés et mis à mort par milliers, dans les conditions les plus infâmes de la barbarie.
Dois-je vous rappeler, Monsieur le Ministre, ces anciens combattants de la Première et la Seconde Guerre mondiale, auxquels le FLN a fait avaler leurs médailles avant de les mettre à mort ? Dois-je vous rappeler ces Harkis, soldats français que le FLN a pourchassés comme des animaux, poussant la cruauté à mettre à mort les habitants (hommes, femmes, vieillards et enfants) de villages ayant recueilli, ne serait-ce qu’un seul harki traqué ?
Dois-je aussi en appeler à votre sens civique et à votre humanité ? Je veux bien admettre que les relations diplomatiques entre la France et l’Etat algérien imposent à notre pays des obligations, mais inviter à des commémorations de la vaillance de nos anciens combattants ceux qui en furent les bourreaux est indigne… Je dirai même sacrilège !
Lors de notre rencontre à Paris, vous m’avez parlé de la paix des mémoires et je vous ai répondu : « Pas de paix des mémoires sans rétablissement préalable de la vérité de l’Histoire ». Je le maintiens.
Dans l’espoir d’une prompte réponse,
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma plus parfaite considération.
Jean-Marie AVELIN
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