8 Juin Journée Nationale aux "Morts pour la France" en Indochine
Après cette dernière et tragique grande bataille et la signature des Accords de Genève :
- le 9 octobre 1954, les troupes françaises évacuèrent Hanoï,
- et en mai 1955, le Corps Expéditionnaire quitta définitivement l’Indochine.
Durant cette décennie, les soldats français loin de chez eux relevaient le défi dans des conditions extrêmes, sur un terrain très difficile fait surtout de jungle, de rizières, de marécages et face à un ennemi imprévisible, opiniâtre, profitant de sa connaissance du milieu ambiant pour mieux appliquer ses techniques de guérilla.
Malgré cet environnement très hostile, les forces françaises, soutenues par la très grande majorité de la population d’Indochine, ont non seulement fait face à une période où la métropole se relevait de 5 ans de guerre, mais enregistrèrent plusieurs succès et tinrent bon dans la tourmente.
Nous devons honorer la mémoire de tous ces hommes disparus pour un idéal, pour leur pays, à des milliers de kilomètres de leurs villages, de leurs villes de métropole, de leurs djebels ou de leur brousse africaine.
N’oublions pas non plus nos frères d’armes indochinois qui se battaient parfois contre un frère, un cousin ou un parent du camp adverse.
Parachutistes, légionnaires, coloniaux, tirailleurs, gendarmes, marins, aviateurs, médecins, infirmières
Ils étaient jeunes. Ils sont morts au détour d’une piste, dans la boue d’une rizière, dans un camp de prisonniers.
Comme l’a dit le Maréchal de Lattre, commandant des armées françaises en Indochine pendant 18 mois, après avoir perdu son fils unique : « Il n’est pas mort pour la France, mais pour le Vietnam »
Oui, ces hommes ont aimé passionnément cette terre, ce peuple, cette culture jusqu’à en mourir.
Tous ont payé un lourd tribut.
Malheureusement, l’éclat de leur bravoure rencontrera trop souvent, en métropole, l’indifférence ou l’incompréhension de leurs concitoyens.
Aujourd’hui, il nous appartient donc de nous souvenir d’eux, et d’honorer leur mémoire
Il nous appartient de faire une place dans l’Histoire à ces Hommes, et ces femmes.
Et comment, en tant qu’habitants du 17ème arrondissement, ne pas vous rendre hommage, Madame Geneviève de Heaulme, seule femme présente à la bataille de Dien Bien Phu, infirmière aux côtés des combattants qu’ils considéraient comme une sœur, une amie, une mère parfois.
Elle fut même surnommée « l’ange de Dien Bien Phu »
Comment ne pas saluer ce parcours exceptionnel, qui force le respect.
Notre hommage va également au Général Marcel Bigeard, grand soldat de la guerre d’Indochine, au parcours exemplaire, disparu il y a près d’un an, le 18 juin 2010, et dont le nom restera intimement lié à ce terrible conflit.
A travers ces deux personnalités, rappelons nous le sacrifice de ces milliers d’hommes,
Nous rendons l’hommage de la République à tous ceux qui l’ont servi jusqu’à donner leur vie.
Que l’exemple de tous ceux qui sont tombés reste dans notre mémoire, dans la mémoire de notre patrie.