5 Juillet 2013. Sous l’Arc de Triomphe de Paris en photos.
"Le cessez le feu n’est pas la paix, la lutte continue jusqu’à la révolution" (O.D.J. Boumedienne)
5 juillet 2013, journée du souvenir d’un des actes sanglants de la guerre d’Algérie. Journée du calvaire de la ville d’Oran. Oran la radieuse est devenue Oran la sanglante, Oran la vengeance, Oran la haine.
Les supplices sauvages ont pris la place de la raison. Ceux qui sont restés encore dans leur ville, sont devenus des proies faciles, désarmées, paisibles, confiantes (encore à ce moment là…) en une France qui ne les laisseraient pas sans défense.
Mais la France les a trahis, abandonnés aux couteaux des assassins, regardant sans état d’âme, les cohortes de Français d’Algérie, souvent très jeunes, partir sous la menace, les bras levés, vers la mort.
Trahison d’Etat ? Lâcheté d’Etat !
La honte est cependant si forte, que l’évocation même de cette page d’histoire est source de polémiques et de déni. Le fardeau trop lourd à porter, les responsabilités partagées rebutent les politiques, et l’amnésie est la seule échappatoire à une telle lâcheté.
Une lâcheté de plus... Depuis 51 ans…
C’est pourquoi aujourd’hui encore, depuis toujours, nous sommes seuls, avec notre volonté de garder ce souvenir vivant, pour venir rendre hommage aux victimes de ce jour sang et de honte.
Beaucoup des responsables et des complices de ce massacre sont partis vers un jugement dernier sans passe-droit. Parions que leur dernière vision a été celle de ces enfants raflés dans la rue et disparus à jamais…
Nous gardons cependant au fond de notre âme, cette foi, cette certitude que Dieu, après avoir séparé le bon grain de l’ivraie, a accueilli en son Paradis, tous ces innocents, ces suppliciés, ces martyrs, et qu’il a su envoyer les assassins et leurs complices en Enfer.
Car même sous une grande croix et deux églises, certains péchés sont difficiles à pardonner.
François Paz-(10 07 2013)