Comité de liaison (CLAN-R)

19 mars 1962- Déclaration de M. Hugues Dalleau, président de l’U.N.C

jeudi 14 octobre 2010
EVIAN : 19 MARS 1962 (1)

La déclaration catégorique et comminatoire du 6 Mai dernier d’une association spécifique AFN, insuffisamment informée, oblige l’U.N.C. à rappeler les faits suivants :

Pas plus que la France ne commémore ostensiblement la capitulation de Sedan au château de Bellevue le 2 Septembre 1870 qui entraine pourtant la proclamation de la III ème République du 4 Septembre, ni l’Armistice de Compiègne du 22 Juin 1940 qui met fin provisoirement aux combats meurtriers entre la Wehrmacht du III ème Reich et l’Armée Française, il n’est pas décent en 2010 de rappeler avec affectation la signature des pseudos Accords d’Evian du 19 mars 1962.

En fait, le 19 mars 1962 n’a nullement été, sauf sur le papier, la signature du « cessez-le-feu » en Algérie. Surtout, il n’y a jamais eu « d’accords d’Evian » comme on le voit souvent écrit.
Le terme ne figure nulle part dans le document original signé à Evian. Seule la couverture de l’opuscule, édité à postériori par la documentation française le porte, sans qu’on sache très officiellement qui a décidé de ce titre : en page 2 on ne trouve que l’expression « déclaration d’Evian ». Même le Général de Gaulle n’utilisa, dans ses discours, que l’expression « déclarations », ou des circonlocutions comme « les conclusions des négociations d’Evian ».

De plus, il ne s’agit nullement d’accords.

Tout le texte est rédigé au futur, ne formulant que des intentions. Il ne précise jamais quelle partie est liée par ces intentions, ni ce qui se poserait si celles-ci n’étaient pas suivies d’effet.
A Compiègne, en 1940, a été mise sur pieds la Commission d’Armistice de Wiesbaden pour régler tous litiges : rien de cela à Evian en 1962 !

Les signataires du côté français (Louis JOXE, Robert BURON et Jean de BROGLIE) engageaient la parole de la France. Du côté algérien, les négociateurs (Krim BELKACEM, Saad DAHLAB, Ben TOBBAL, M’Hamed YAZID) ne représentaient personne ; ils n’étaient qu’émissaires.
La meilleure preuve en est qu’ils retournèrent avec le texte à Tripoli, pour le faire avaliser par le G.P.R .A (2) et le C.N.R.A. (3) Or sous l’influence du Colonel BOUMEDIENNE, le G.P.R.A. refusa d’endosser ce que les envoyés avaient signé à Evian.


(1)-Sources : « Faits et documents

(2)-Gouvernement Provisoire de la République Algérienne

(3)-Conseil National de la Resistance Algérienne

Texte de la déclaration

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