Comité de liaison (CLAN-R)

Marseille, inauguration d’une plaque commémorant le 8 mai 1945 à Sétif.

lundi 8 septembre 2014

Ainsi donc, le 20 juillet à Marseille a été inaugurée une plaque commémorant les évènements de Sétif le 8 mai 1945. Cela aurait pu avoir un sens si on avait pu se baser sur des chiffres officiels et véridiques, ce qui n’est pas le cas, si on avait tenu compte des évènements, tels que les vrais historiens nous les décrivent, et si on n’avait pas mis sous silence, le massacre de populations Européennes, prélude à la répression.

Les mensonges historiques sont comme ces châteaux de cartes dans lesquels, chaque élément soutient et renforce le précédent tentant d’arriver au sommet....avant qu’au moindre souffle de vérité, tout ne s’écroule.

Cette leçon n’a pas vraiment servi à Marseille ce 20 juin 2014, où, alléché par des promesses d’ouverture de marché Algérien, on a poussé la bassesse jusqu’à graver dans le marbre, l’expression de la doxa et du politiquement correct (et profitable), de la bien-pensance et de l’historiquement acceptable, pour cause de coopération économique.

La Vérité elle, ne rapporte rien. Peut-être la Paix de l’Âme...

De nombreux ouvrages, écrits par des historiens et des témoins, relatent les faits de façon sérieuse. Cela n’a pas ébranlé la volonté de repentance qui justifie la pose d’une plaque commémorative à Marseille.

Une mention spéciale pour avoir invité le chef du FLN Métropole dont vous pouvez consulter le palmarès meurtrier

François Paz

Ci-dessus, photo "La Provence"

Ci-dessus, photo Jean-Louis Granier

L’autre 8 mai 1945 en Algérie
A la mémoire des victimes des massacres de mai 1945

Le 8 mai 1945 des algériens défilent à Sétif à l’appel des dirigeants nationaliste pour célébrer la victoire contre le nazisme. Des pancartes et un drapeau algérien sont déployés au milieu des drapeaux alliés. "A bas le fascisme et le colonialisme ", vive l’Algérie libre et indépendante ""Nous voulons être vos égaux".

Un policier tire et tue froidement Bouzid Saâl, le jeune scout qui porte le drapeau algérien. Toute la région de Sétif, Guelma et Kherrata va vivre une répression violente et aveugle conduite par l’armée coloniale et des milices déchainées.

Une révolte se déclenche et une répression impitoyable aboutit à plusieurs dizaines de milliers de morts.
Ces événements douloureux vont marquer des générations d’Algériens et déterminer les consciences pour le combat du peuple algérien contre colonialisme et pour la liberté des peuples.

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 Commentaires de Roger Vétillard

Le 8 mai 1945 à Sétif une manifestation indépendantiste est organisée dans plusieurs villes en Algérie, notamment à Sétif, prenant prétexte la capitulation de l’armée allemande et la victoire des Alliés
contre le nazisme.

Dès avant 7 heures du matin à Sétif, des Européens (Monsieur Gaston Gourlier,et peut-être aussi monsieur Louis Clarisse) sont assassinés.

L’un de ceux qui les ont tués –Bela Aïssa, membre du PPA – reconnait avoir tué monsieur Gourlier avant de se rétracter devant le Tribunal Militaire. Emprisonné, il sera libéré en 1962 et confirmera alors sa responsabilité dans les meurtres.

- A Sétif, lorsque les manifestants déploient le drapeau indépendantiste contrairement à ce qui avait été convenu entre le sous-préfet, le commissaire de police et les organisateurs, le commissaire Olivieri est chargé de demander au porteur du drapeau de ranger son étendard ce
qu’il refuse. Le commissaire tente alors de saisir le drapeau, il s’en suit une échauffourée, le commissaire est jeté à terre. Il tire un coup de pistolet en l’air à partir de cet instant, des coups de feu sont échangés, un manifestant qui n’était pas le porteur du drapeau (lequel était Aïssa
Cherraga) est blessé. Il s’enfuit, il sera retrouvé 30 mn plus tard à 250 m de là agonisant. Il décède à son arrivée à l’hôpital.

- 28 européens sont tués, plus de 100 sont blessés, 33 manifestants sont tués. La révolte s’étend à toute la région. Des dizaines de villages sont occupés pendant plusieurs heures par les manifestants, des Européens sont tués (51 dans la région de Sétif les 8 et 9 mai). L’armée réagit dès le 9 mai : la répression va durer 2 semaines, elle fera 4000 à 7000 morts et non plusieurs dizaines de milliers.

- Le texte qui m’est communiqué est celui qui parait chaque année dans la presse algérienne et parfois dans une certaine presse française. J’ai du mal à imaginer que cela est mis sur la place publique dans une ville en France. Même les historiens algériens comme Daho Djerbal,
Renouad Ainad Tabet ou Boucif Mekhaled ne se permettraient pas d’approuver une telle accumulation de contre-vérités.

- Je soupçonne les promoteurs de cette initiative de savoir que leurs affirmations sont fausses mais pour des raisons politiciennes et/ou idéologiques, ils n’hésitent pas à les soutenir régulièrement.

Roger Vétillard

Sétif, Guelma mai 1945, massacres en Algérie paru en 2011 aux Éditions de Paris

voir aussi de Roger Vétillard

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Dans le cadre de notre commission Histoire et Réalité des Faits, nous avons publié sur ce site les travaux de :

Jean Monneret

Marice Faivre

Roger Benmébarek

Jean-Yves Monot

La Provence
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 EPILOGUE

Veuillez trouver ci-dessous le texte d’un courriel reçu de Jocelyne Quessada, qui nous éclaire sur la vie de cette plaque honteuse :

A la suite de la parution du texte sur la plaque du 8 mai 1945 dans le journal du CLAN, j’ai quelques précisions à apporter.

Cette plaque a été votée par l’ancien maire de secteur, le socialiste Patrick Menucci. Après son échec aux municipales, c’est la nouvelle maire, l’UMP Sabine Bernasconi qui l’a faite poser et qui l’a inaugurée en présence de Menucci et de l’association "entente France/Algérie".

L’amicale des oraniens a immédiatement demandé un rendez-vous à Mme le Maire qui nous a reçus le 11 juillet. Entre temps, la plaque avait été enlevée par des inconnus !

Lors de notre entrevue avec Sabine Bernasconi et son directeur de cabinet, nous avons expliqué pourquoi cette plaque était intolérable, comment elle était une diffamation contre la France et son armée. Mme le Maire nous a dit avoir agi en raison de la continuité républicaine et parce que ces faits avaient été reconnus par l’ambassadeur de France à Alger appuyé par Nicolas Sarkozy. (elle n’avait pas la mémoire courte elle !).

Elle a promis, constatant que cette plaque fait polémique, de ne pas la remettre malgré les pressions qu’elle subit.

Mais qu’en sera-t-il si les autres la remettent ?

Jocelyne Quessada


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