Comité de liaison (CLAN-R)

Le Général (2s) Henry-Jean Fournier, Président de Soldis Algérie, répond au journal Le Monde

mercredi 31 mars 2021

Certains médias, par pure idéologie, s’acharnent parfois à salir la mémoire de nos soldats.


"Chers amis,

Voici un peu plus d’une semaine, le quotidien « Le Monde » consacrait une
double page sur les viols commis par l’armée française durant la guerre
d’Algérie.

A ma demande, le général Fournier, Président de SOLDIS, qui, lors d’une de
nos dernières rencontres, avait présenté son association, a tenu à répondre
au directeur de ce journal, en faisant preuve de beaucoup de pudeur et de
discernement.

Je vous invite à diffuser cette lettre au sein de vos associations
respectives, pour informer vos adhérents, tout en veillant à ne pas susciter
de polémique, forcément inutile…

Bien fidèlement à chacun de vous !

Gal B. DARY

Président du CNE"

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Monsieur le Directeur,

Je viens de prendre connaissance de l’article publié, sous [a signature de Mme Florence BEAUGE, dans votre édition du Journal LE MONDE du jeudi 18 mars 2021 .

Cette lecture évoque en moi un autre tabou, glissé sous le tapis depuis près de 60 ans et qui ne devrait pas manquer d’éveiller également la compassion de l’auteur et de vos lecteurs : celui des militaires et des civils portés disparus durant ta guerre d’Algérie, y compris après le " cessez-le-feu" et dont les corps n’ont jamais été rendus à leurs familles.

En tant que président de l’Association pour la mémoire des militaires portés disparus en Algérie (SOLDIS ALGERIE), je souhaite porter à votre connaissance une autre souffrance toujours vivace, mais malheureusement ignorée des médias : celle des familles et des amis de ces disparus dont on ne sait ce qu’ils sont devenus.

Seuls de rares témoignages de quelques-uns, libérés ou évadés durant la guerre, permettent de mesurer le calvaire de ces hommes et femmes après qu’ils ont été capturés ou enlevés. Et l’on imagine aisément leur sort en examinant tes photos des quelques corps parfois retrouvés, atrocement mutilés, défigurés, meurtris et abandonnés aux bêtes sauvages.

Dans ce douloureux cortège, je pourrais vous présenter le cas de tel ou tel, promené de douar en douar et livré à la vindicte des foules (elles-mêmes agissant sous la menace) pour être finalement * exécuté " en étant, par exempte, pendu par les pieds à un arbre.

Je pourrais aussi évoquer la mémoire de cette épouse de gendarme, enlevée avec ses deux très jeunes enfants alors qu’elle circulait en voiture avec son mari, au lendemain des accords d’Evian, et dont on a retrouvé le corps dépecé, à côté de ses enfants au crâne fracassé.

Je pourrais évoquer le cas de ce sous-officier, à Oran, préparant son déménagement, le 5 juillet 1962, enlevé sous les yeux de sa fille de 15 ans, elle-même poursuivie par une foule en furie et n’échappant que de peu à un sort que l’on devine.


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