VERITAS écrit à M. Todeschini pour son "impardonnable erreur historique"
Anne CAZAL
Déléguée Générale
Monsieur Jean-Marc TODESCHINI
Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants
Et à LA MEMOIRE
6 boulevard des Invalides
75007 PARIS
LETTRE OUVERTE
Objet : IMPARDONNABLE ERREUR HISTORIQUE
Monsieur le Secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la mémoire,
Le 27 janvier écoulé, vous avez accueilli M. Zitouni, Ministre algérien chargé des anciens combattants de la prétendue armée de libération algérienne, laquelle, sans aucun respect pour les lois de la guerre, après avoir mené, contre toutes les populations de l’Algérie et l’armée française, une action terroriste cruelle et barbare, multipliant les attentats contre nos anciens combattants, quelles que soient leurs origines, a perpétré, à l’indépendance de nos départements français d’Algérie, un véritable crime contre l’humanité contre toute la population civile, mais principalement envers des milliers de nos compatriotes musulmans, notamment les Harkis, supplétifs militaires désarmés et abandonnés par la France, tout comme le reste du petit peuple qui la respectait et l’aimait !
Cela, vous ne pouviez l’ignorer, Monsieur le Secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, comme vous ne pouviez ignorer que voir flotter l’emblème sous lequel ont été perpétrés tant de crimes sauvages et inhumains devant la tombe du soldat inconnu à Paris et au cimetière militaire de Douaumont constituait, non seulement une hérésie, mais aussi une offense à tous ces combattants français quelles que soient leurs ethnies d’origine, puisqu’ils se sont dressés pour défendre la France dans toutes les guerres qu’elle a menées au siècle dernier, et qui, nombre d’entre eux, ont sacrifié leur vie pour la défendre !
Le 27 janvier dernier, la mémoire de la France, Monsieur le Secrétaire d’État, vous ne l’avez pas défendue, vous l’avez trahie en déclarant de manière sibylline « "Beaucoup de soldats venus d’Algérie sont morts lors de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale pour notre liberté, la liberté de la France, la liberté de l’Europe aujourd’hui.", car c’est en tant que Français que ces soldats, venus des départements français d’Algérie, se sont spontanément levés pour défendre leur pays, la France… Que signifiait, sur les tombes de ces braves ce drapeau algérien qui n’existait pas de leur temps ? Depuis le Sénatus-consulte du 14 juillet 1865, leurs pères étaient français, eux sont nés français et c’est sous les plis du drapeau tricolore qu’ils ont défendu leur pays. C’est pour la France, qu’ils ont donné leurs vies, et non pas pour un pays qui n’avait encore jamais existé !
Êtes-vous certain d’être le défenseur de la mémoire, Monsieur le Secrétaire d’État ? N’êtes-vous pas plutôt son détracteur ? L’Histoire de l’Algérie française n’est pas celle que vous essayez, avec une maladresse lamentable, de faire accroire aux Français de Métropole… C’est une belle Histoire, une Histoire d’amour et d’humanisme comme la France d’aujourd’hui n’en vivra jamais plus parce qu’enferrée dans un pitoyable mensonge d’État, elle considère les coupables comme des héros, et les patriotes comme des traîtres…
Nous vous prions de croire, Monsieur le Secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, à l’expression de notre profond écœurement.
Anne CAZAL
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