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Toulon. Le 30 aout 2014, Journée Internationale des Personnes Disparues.
Toute la valeur humaine du personnage sera soulignée en rouge sang, quand il fera tirer au fusil-mitrailleur sur une foule désarmée, peut-être à la recherche d’un glorieux fait d’armes, le 26 mars 1962 à Alger... Mais il lui restera bien assez de sang à faire couler, en laissant se pratiquer devant une police avec des consignes de non-intervention, et parfois complice, les enlèvements de civils et de militaires Français.
La plupart des lieux de détention étant connus, ils n’ont que très rarement fait l’objet de recherches. Les enlèvements ont été une méthode de terreur employée par le FLN, qui s’est amplifiée bien après les accords d’Evian et de Cessez le Feu.
L’année 1962 se terminera en rivières de sang, à Oran le 5 juillet 1962, où de gaulle donnera l’ordre à nos troupes de ne pas défendre ses populations et de les laisser se faire massacrer. Les nombreux documents qui ont permis la rédaction par Jean-Jacques Jordi de son livre « Les disparus. Un silence d’Etat », font froid dans le dos, et les motifs de jugement au Tribunal de l’Histoire sont nombreux, viendra peut-être le temps d’avoir l’honnêteté et le courage de dire les choses.
Mais si cela n’était suffisant, de gaulle a fait désarmer et livrer à ses ennemis, ses supplétifs, qui auraient été capables à eux seuls de venir à bout de la rébellion. Des dizaines de milliers de morts dans des conditions de sauvagerie telle, qu’ils hantent encore le souvenir de leurs camarades, que des hommes sans honneur ont forcé à désarmer.
Car il est aussi question d’honneur…
Celui de désobéir à des ordres contraires à l’honneur…
Et voila pourquoi, la France ce 30 Août 2014, ne commémorera pas ses propres disparus, qu’elle préfère ignorer, car ce serait reconnaitre la responsabilité de la France, mais surtout de de gaulle, et celle de l’Algérie dans le déroulement d’une indépendance hâtivement bâclée, et dans la violation de tous les accords signés entre ces deux pays, dans toutes ces victimes civiles et militaires d’une guerre qu’on ne conduit pas quand on ne veut pas la gagner, dans la trahison d’un peuple aveuglement confiant en son Pays qu’il a su en son temps aider à libérer…
Voilà tout ce qu’ignore volontairement l’Histoire de France. Voilà ce qu’il faudrait oublier….
Mais il est question d’honneur…
Alors, nous serons là, pour réveiller des consciences ingrates, des consciences honteuses, des consciences sans conscience.
Aucun porteur de valise, aucun traitre à sa Patrie. Il n’y aura que des Hommes d’Honneur autour de nos monuments aux morts, pour garder vivant le souvenir d’une trahison.
François Paz