Comité de liaison (CLAN-R)

RENE MAYER : Réinsertion des Français d’Algérie en Métropole

dimanche 7 mars 2010

Après leur exode forcé, les Français d’Algérie se sont réinsérés pour la plupart en Métropole.

Le plus grand nombre n’a pu quitter sa terre natale qu’avec une simple valise. À leur arrivée, ils ont été reçus le plus souvent avec quelque froideur, sinon avec une franche hostilité. Contrairement aux prétendus "accords" d’Évian, ils n’ont bénéficié, d’aucune indemnisation de la part du nouvel État algérien. Pour sa part, le gouvernement français ne leur a accordé que des aides qui furent loin de représenter ce qu’ils avaient du abandonner.

Malgré le lourd handicap constitué par la perte de leurs biens, ils ont connu ici une réussite sociale étonnante.

Au moment de leur "rapatriement", ils ne représentaient que 2% de la population métropolitaine.

Ils constituent aujourd’hui de 4 à 6,4 % des hauts grades et dignités de la Légion d’Honneur, 4% des députés de l’actuelle législature, 6% des anciens élèves de l’École Polytechnique, moyenne établie sur l’ensemble de vingt promotions, de 1962 à 1982.

Ils ont donné au pays sept professeurs au Collège de France, une centaine de professeurs de médecine, d’éminents juristes (dont deux membres du Conseil constitutionnel et vingt-cinq membres du Conseil d’État), vingt-cinq ministres et secrétaires d’État, vingt-quatre préfets, vingt conseillers à la Cour des Comptes, trente-trois présidents d’Ordres ou de syndicats professionnels, dix-huit présidents d’Universités, trente et un ambassadeurs, une centaine de généraux, vingt-trois amiraux.

En plus des médecins, une autre centaine d’universitaires français d’Afrique du Nord enseignent différentes disciplines. Une centaine encore sont ingénieurs généraux des Mines, des Ponts et Chaussées, de l’Armement, du Génie rural ou de la Météorologie. Trente-deux sont membres de l’Institut ou d’autres académies nationales…

Certains ont joué un rôle déterminant dans les avancées de la physique, le développement de l’énergie, l’invention de la bombe H française… D’autres occupent une place enviable dans le monde des Arts (peintres, sculpteurs, musiciens, compositeurs, artistes lyriques et de variétés, conservateurs de musées, écrivains…), dans l’audiovisuel, dans les affaires.

On peut légitimement se demander s’ils auraient pu connaître des situations aussi brillantes s’ils étaient restés sur ces terres d’Afrique du Nord auxquelles ils étaient (ils restent, pour les survivants) tellement attachés

Parmi les Français d’Afrique du Nord ayant réussi, on note la réussite toute particulière des Juifs sépharades d’origine indigène. Elle démontre, s’il en était besoin, que mis à part, et pour la seule Algérie, la courte période de Vichy (1940-1943), l’excellent enseignement dispensé par les Collèges, Lycées, Facultés et classes préparatoires [1] d’Afrique du Nord, n’a souffert d’aucune discrimination

René MAYER.

Informations extraites de Français d’Afrique du Nord, ce qu’ils sont devenus

René Mayer. Préface de Claude COHEN-TANNOUDJI, prix Nobel.

Voir aussi "Les Lycées du Soleil" par Effy TSELIKAS et Lina HAYOUN – Éd. Autrement

2004

Réinsertion en Métropole
Pour lire la suite, ouvrir le PDF

[1Dont la fameuse "Taupe arabe" du Lycée Bugeaud d’Alger.


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