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René Mayer- Les Pieds-noirs et la bombe H
C’est encore un Pied-noir, Roger Baléras, qui présenta au général De Gaulle les sites d’expérimentation du Pacifique. C’est également lui qui, des années plus tard, comme Directeur des Applications militaires (DAM), fut au cœur de la décision de lancer le Laser Méga Joule (LMJ), actuellement en cours d’achèvement. Cette application, dont la finalité est en partie militaire et en partie civile, est destinée, elle aussi, à provoquer une réaction de fusion nucléaire. Mais cette fois, grâce à la concentration, sur une capsule de deutérium-tritium, d’un énorme flash laser. C’est la méthode dite par confinement inertiel par opposition à celle, expérimentée dans Iter, dite par confinement magnétique. Le confinement : encore une histoire de couvercle !
C’est l’un de ces procédés qui, dans quelques décennies, viendra peut-être suppléer l’énergie de combustion des énergies fossiles qui s’épuisent et se substituer à l’énergie nucléaire de fusion utilisée dans nos centrales. En principe elle est plus propre et moins polluante que le pétrole ou le charbon : pas démission d’oxyde de carbone (CO2) ni de goudrons cancérigènes. Plus propre aussi que l’énergie de fission actuellement utilisée dans nos centrales nucléaires classiques.
C’est également un Pied-noir, René Pellat, polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, qui, après avoir présidé le Centre national d’Études spatiales (CNES), fut, à partir de 1998, Haut Commissaire à l’énergie atomique.
Difficile de mentionner ici tous les nombreux Pieds-noirs qui coopérèrent aux activités tant civiles que militaires du CEA ! Citons-en quelques-uns : Albert Amouyal, Gilbert Bresson, Gilles Cohen-Tannoudji (le frère du prix Nobel), Christian Desmoulins, Michel Lévy, Yves Le Baut, Michel Viala etc. Que ceux que j’ai omis me pardonnent.
Ces hommes illustrent le précieux apport que l’exil auquel les Pieds-noirs ont été contraints a représenté pour la France… et l’appauvrissement qu’il a constitué pour l’Afrique du Nord.
Le bénéfice qu’en a tiré la science française ne se borne évidemment pas à des applications guerrières. Faut-il rappeler la centaine de professeurs de médecine originaires d’Afrique du Nord qui enseignent dans les Universités et dans les CHU ? Et le prix Nobel de physique, obtenu par Claude Cohen-Tannoudji, l’un des sept Pieds-noirs professeurs au Collège de France ?
24 octobre 2005
René Mayer
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