Accueil > Commission Histoire et Réalité des Faits > TEXTES > 2-LES VICTIMES CIVILES ET LES EVENEMENTS TRAGIQUES DE (...) > 2.1- Le terrorisme et les victimes
PIERRE SPITERI : La stratégie terroriste menée par le F.L.N : une stratégie hélas, efficace
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 entre une heure et six heures du matin, en différents points du territoire algérien, mais plus particulièrement dans le sud-est constantinois et dans la région des Aurès, à la limite de la frontière tunisienne, une trentaine d’attentats sont revendiqués par le F.L.N (Front de Libération National) : assassinats
(sentinelles poignardées, gardes champêtres égorgés), attaques de bâtiments officiels (casernes, postes de police et de gendarmerie, services publics en particulier le studio d’enregistrement de Radio – Alger rue Hoche), sabotages (poteaux électriques et télégraphiques sciés, déraillement de trains, entrepôts de pétrole, fabrique de papier).
Quelques attentats sont à signaler dans l’Algérois alors que le calme régnait dans le département d’Oran. Ces actions sont d’inégales gravités.
Ces actions ont provoqué la mort de dix personnes, trente autres étant blessées.
Ces agressions visent principalement les symboles de la présence française en Algérie : édifices publics ainsi qu’exploitations agricoles et forestières européennes, notamment à Boufarik. Dans cette phase initiale les hommes sont rarement la cible désignée.
Ainsi, à Batna et à Kenchela, deux militaires et un officier sont abattus par des balles perdues.
Même si un autre drame a eu pour victime de jeunes mariés, M. et Mme Guy
MONNEROT, les attaques visent rarement des civils ; M. et Mme MONNEROT regagnaient en car leur village entre Biskra et Arris. Le véhicule est arrêté dans les gorges de Tighamimine par les militants F.L.N ; ces derniers font descendre le couple et le caïd Hadj SADOK connu pour ses positions pro – françaises. La discussion dégénère ; il y a un échange de coup de feu
entre le commando F.L.N. et le caïd. Ce dernier ainsi que l’instituteur Guy MONNEROT, âgé de 20 ans, tombent mortellement blessés. Mme Jeanine MONNEROT est grièvement blessée et violentée.
..../...Pour lire la suite (Utilisez la fonction "Plein écran")