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PHILIPPE de MASSEY- Charles X, Alger 1830 et la paix française en Méditerranée
Charles X décide d’en finir avec la lâcheté générale et l’arrogance du Dey. Le Cardinal Baudrillard écrit : "Il faut apprécier à sa valeur l’immensité du service rendu au monde par la France et son Roi Charles X". Charles X aussi instruit des devoirs de sa mission que de l’histoire du Catholicisme – religion d’État –n’ignorait pas qu’avant l’invasion arabe du VII siècle et les méthodes utilisées pour la conversion à l’Islam, les Berbères avaient donné des saints, des papes, des empereurs romains. Il était logique que, délivrés du terrorisme islamique, comme les Grecs, 2 ans avant, ils retrouveraient la religion de leurs ancêtres. Quant aux Arabes, s’il ne s’agissait pas de les convertir par la force à la religion d’État, l’évangélisation se serait faite naturellement
Dès la décision prise de délivrer l’Algérie – le nom inventé pour ce pays date de l’ordonnance royale du 31 octobre 1838 – la presse héritière de la Révolution : Journal des Débats, Le Globe, Le National etc..., ancêtres de L’Observateur, L’Express, Témoignage Chrétien (par antithèse) se déchaîna. Ces journaux, héritiers de l’athéisme jacobin – ou du déisme des Lumières – opposés systématiquement à la Monarchie et particulièrement aux Bourbons, les Protestants, minorité aussi active que financièrement puissante, enfin les Loges toujours inspirées par l’Angleterre dénoncent, en souhaitant ouvertement la défaite de nos armées, "la folle expédition vouée à l’échec".
Dans leurs colonnes, ces journaux publient tous les renseignements possibles nécessaires à l’ennemi sur l’état, le nombre des troupes, des matériels etc...
Un siècle plus tard, leurs partisans feront mieux encore : ils porteront les valises permettant ainsi l’assassinat des soldats et des populations françaises. Face aux ennemis de la France et aux canailles dont ils se servaient, Charles X, sûr de son droit, de la justesse de sa politique, de l’intérêt supérieur du Pays, déclarait, avec un humour incontestable : "La France recevra avec plaisir l’expression des sentiments que son entreprise fera éprouver aux autres nations" et poursuivait "Si dans la lutte, le gouvernement actuel de la Régence venait à être renversé, il s’entendrait volontiers avec ses alliés sur les moyens de substituer à ce gouvernement barbare un nouvel état de choses plus approprié aux progrès de la civilisation et au véritable intérêt de la Chrétienté". Puis, il précisait le but de l’opération : "la destruction définitive de la piraterie, l’abolition absolue de l’esclavage des Chrétiens, la suppression du tribut que les puissances chrétiennes paient à la régence".
Enfin, à l’adresse du Deus ex machina de l’opposition à la paix française en Méditerranée : "Quant aux Anglais, nous ne nous mêlons pas de leurs affaires, qu’ils ne se mêlent pas des nôtres".
L’Italie n’existant pas encore, le Roi de Sardaigne et du Piémont, malgré la pression de l’Angleterre qui tentait de le dissuader d’approuver Charles X écrivait : "La guerre, après tout, produira les plus heureuses conséquences pour le commerce, la tranquillité des chrétiens et pour le bonheur de l’humanité. Ainsi l’orgueil de ces gens sera déçu".
L’indépendance de notre pays se manifestait, urbi et orbi, avec une fermeté qu’on n’a plus revue depuis.
Les Ambassadeurs de France sur les instructions de Charles X, spécifiaient aux gouvernements européens : "Si les négociations avec Mahomet Ali venaient à se rompre, le Roi n’aurait plus à prendre conseil que de la dignité des intérêts de la Couronne pour terminer l’affaire d’Alger de la manière qui lui paraîtra la plus convenable".
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