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Nous avons dit "au revoir" à Michel Ximenes...
Michel est parti, Michel n’est plus. Dans cette église du bord de la Méditerranée, cette Mer qui nous a vu naitre et nous voit mourir, entouré de sa famille et de ses amis, il a pris le chemin de notre souvenir, ce souvenir, rempli de visages amis, de leurs sourires et de leurs larmes, il a pris sa place, qu’il gardera tant que la Mer ne nous aura pas rappelés.
Les chants, les discours n’arrivaient pas à retenir les larmes de ses proches. Le chagrin était réel, et l’émotion que je ressentais, un peu confus, me faisait me souvenir de son ouverture d’esprit et de sa gentillesse. Les témoignages, le sanglot dans la voix, disaient tout ce que je savais de lui, et ma présence muette était tout ce que je pouvais modestement lui offrir.
Michel est parti, revêtu du drapeau tricolore. Oh, pas ce "torche-cul", qui vous "Panthéonise", non, mais celui que l’on défend les armes à la main contre ses ennemis, celui que l’on suit et que l’on respecte, celui que l’on aime assez, pour savoir dire non, quand son Bleu De France, couleur de ciel, est terni par d’ indignes étoiles pâlissantes. Celui que l’on baisse pour honorer nos morts militaires, pour nos civils, ceux du 26 mars, ceux du 5 juillet, les Harkis trahis, abandonnés, massacrés, les anciens combattants musulmans d’Algérie, assassinés pour l’avoir servi. Celui enfin que l’on brandit, chaque fois que les Français d’Algérie se rassemblent, celui de l’HONNEUR.
Tu nous laisses un combat à mener, et même si les rangs se resserrent, notre détermination est encore plus forte. Tu nous laisses des regrets, et de la peine, mais ton chemin était le bon. Était le seul.
Donnes nous le courage de le suivre aussi, afin de partir, comme toi, aux accents de la mythique chanson de Piaf, "Non, je ne regrette rien"...
François Paz
Monsieur Louis Alliot avait tenu à être là et à dire quelques mots :