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MEMORIAL NATIONAL DES HARKIS-JOUQUES 29 Septembre 2012
Le Mémorial National des Harkis, très beau et sobre monument du souvenir est né ce 29 septembre 2012 à Jouques dans les Bouches du Rhône.
Jouques, où se trouvait un camp Harki aux conditions de vie vraiment déplorables, malgré certaines actions et initiatives isolées, est maintenant le lieu de mémoire de la souffrance Harkie.
Le lien qui unissait et unit les Pères à La France, est toujours aussi fort, mais d’anniversaire en commémoration, d’espoirs déçus en déclarations et discours sans courage, l’impatience des enfants d’entendre des paroles vraies et justes condamnant l’attitude sans honneur de nos gouvernants d’alors, ne remettra-t-il pas en cause le choix de leurs Pères ?...
La foule très nombreuse qui se pressait autour des drapeaux, montre que 50 ans d’attente n’a pas fait faiblir leur détermination. Les associations harkies très largement représentées, ont reçu le soutien des associations de Pieds-Noirs, unies à elles, notamment par la même « gouvernementale indifférence »….
Soutien également de personnalités qui ont accompagné leur long combat. Citons M. le sous Préfet Lucchesi, Mme Le Maire d’Aix-en-Provence Maryse Joissains qui déposera également une gerbe au nom de Mme la sénatrice Joissains, M. Bramoulé, M. le député Kert, M. le député Jean-David Ciot, M. Le Maire de Jouques, Guy Albert, M. le président du Collectif Aixois Andres, et bien d’autres qui entouraient les organisateurs dont M. Djera Slimane artisan de ce projet.
Le monument a été dévoilé pour recevoir en hommage un tapis de fleurs déposées au nom de milliers et de milliers d’amis, solidaires.
Nous étions, nous aussi venus affirmer notre amitié, et notre soutien en conformité avec les termes de notre charte, et en harmonie avec nos convictions.
Dans la foule, on pouvait reconnaître bien des visages, bien des amis de ce même combat.
La sonnerie aux morts a rappelé que cette guerre à la finalité dérisoire, a engagé des soldats sincères et déterminés, encouragés par les paroles d’officiers tout aussi sincères et eux aussi trahis ; elle a causé des pertes humaines, des douleurs et des drames d’une criminelle inutilité. Les pensées très diverses de chacun de ceux qui étaient là, se réunissaient cependant dans le souvenir du même drame et du même exil. Harki, mon frère…
Les discours officiels ont montré combien chaque pas est difficile, combien l’inertie demande d’efforts pour ces entêtés, conscients de leur mission. Slimane Djera , dans une intervention pleine d’émotion, faisait revivre le camp de Jouques, dans tout ce qu’il a eu d’inhumain et de désespérant. Depuis, les Harkis et leurs descendants ont su réagir et ne plus accepter l’inacceptable.
La dignité est à ce prix.
Le Mémorial est maintenant bien campé sur des assises solides, d’un accès facile, attendant le visiteur qui par quelques fleurs, saura venir exprimer sa reconnaissance du sacrifice consenti, et dire à ceux qui sont tombés, que ce sacrifice mérite un traitement plus digne et une place plus juste dans l’Histoire de France…
Maintenant les harkis attendent en plus de la reconnaissance, la vérité et la justice.
F.P.
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