C’était le 13 mai 2008 à Marseille. L’espérance trahie

Le 13 Mai 2008 est le cinquantenaire de la Vème république, et du fameux 13 mai 1958, jour où le Général De Gaulle est revenu au pouvoir.

Ce retour au pouvoir, fondé sur une promesse d’Algérie Française, et ponctué de déclarations pleines d’optimismes, et d’un prometteur "Je vous ai compris", va bientôt sonner le glas de nos espérances, de notre passé et de notre histoire....

Une grande manifestation était organisée le 13 mai 2008, pour rappeler que depuis ces cinquante années, tout avait été fait pour décourager les rapatriés dans leur attente de justice, de considération et de vérité.
Le temps que l’on a laissé passer, à dessein, a éclairci les rangs, mais le drapeau Français toujours en tête, une foule de Pieds-Noirs et de Harkis ont manifesté pour leurs droits.

Et c’est bien sur ce slogan "l’espérance trahie", que les manifestants ont voulu que le Président de la République, comme il s’y était engagé en tant que candidat en 2007, fasse reconnaître par une loi, la responsabilité du Chef de l’Etat et du Gouvernement de l’époque 1958/1962.

• 1 Pour les souffrances inutiles, injustes et barbares infligées à la population qu’il avait le devoir de protéger.

(Fusillade du 26 mars à Alger, massacres du 5 juillet à Oran, etc...)

• 2 Pour l’abandon des Harkis et de leurs familles, provocant le massacre de 150 000 d’entre eux.

• 3 Pour les massacres de dizaines de milliers de civils innocents de toutes origines après le "cessez le feu" du 19 mars 1962 avec comme conséquence, l’exode de plus d’un million de personnes.

• 4 Pour l’abandon des recherches sur le sort de centaines de militaires Français prisonniers du FLN et de celui de dizaines de milliers de civils de toutes origines, enlevées après le 19 mars 1962, et toujours portés disparus.

Cette manifestation a rencontré un vrai succès et a fait naître de saines interrogations parmi la foule un peu étonnée.

Une motion a été adressée au Président de la République par le collectif du 13 mai 1958.