Comité de liaison (CLAN-R)

PIERRE SPITERI : L’enseignement à Bône de 1830 à 1962.

dimanche 7 mars 2010

Bône était la quatrième ville d’Algérie et son troisième port maritime. En 1960, la ville comptait environ 160 000 habitants, se répartissant à peu près moitié - moitié entre d’une part la communauté judéo-chrétienne et d’autre part la communauté musulmane. Pour mémoire le nombre d’habitants en 1852 était de 11 083, alors qu’en 1830 on comptait 1 500 habitants ; la population bônoise augmentait donc régulièrement au fil des années. Le système éducatif fut mis en place le plus rapidement possible, puis amélioré au fur et à mesure de l’accroissement de la
population bônoise.

Évolution de l’enseignement primaire

La toute première école primaire, nommée école de l’Impasse ou d’Armandy, était située rue Rovigo, dans la vieille ville, dans l’ancienne mosquée Jamaa Es Soltane. Son instituteur se nommait Monsieur BLANC. À proximité était également installée une Medersa. Le 7 décembre 1883, sous l’impulsion du maire Monsieur Prosper DUBOURG et de Monsieur Emile CHAIX, cette école primaire, est transformée en Cours Secondaire de Filles, avec pour première directrice Madame OLIVAINT.

Ce Collège secondaire sera ensuite transféré rue Bouscarein, puis au Collège VACCARO, rue Bugeaud, les locaux de la rue Rovigo retournant à leur vocation initiale d’école primaire. Ces deux établissements scolaires, l’école primaire d’Armandy et la Medersa, ont été détruites le vendredi 13 novembre 1942, lors du premier bombardement subit à Bône., faisant de nombreuses victimes, dont beaucoup d’écoliers. Ainsi ce vendredi 13 fut un jour de malchance et surtout de deuil pour la ville de Bône.

Le 14 novembre 1846, soit quatorze années après la prise de Bône, le journal « La Seybouse » dans son numéro 86, annonçait l’ouverture d’une nouvelle école primaire rue Saint Nicolas, près de la place d’Armes et de la rue Damrémont ; cette école primaire, parfaitement aménagée, était « payante » et accueillait soixante élèves. Son directeur était le même Monsieur BLANC.

Ce même numéro de « La Seybouse » informait également qu’une école hébraïque avait été installée dans la rue Rovigo, dans l’ancien local occupé par Monsieur BLANC ; cette école hébraïque était dirigée par Monsieur BOUYGUES. Elle a été ensuite supprimée de même que les
autres écoles confessionnelles en 1871, les élèves étant alors accueillis dans les écoles catholiques ou protestantes. À noter cependant que, le 14 juillet 1885 est décidée la création à Bône de deux écoles coraniques, l’une pour garçons et l’autre pour filles.

L’Enseignement à Bône
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