Comité de liaison (CLAN-R)

CLAUDE POLI : L’Algérie en 1830

mardi 8 juin 2010

L’Algérie en 1830

En Afrique du Nord, les territoires compris entre le Maroc à L’Ouest, la Tunisie à l’Est, La Méditerranée au Nord et le Sahara au Sud, relevaient en 1830 de la Régence d’Alger, où régnait un Dey, plus ou moins vassal du Sultan et nommé à l’origine par Constantinople, capitale de l’empire ottoman depuis 1453.

Depuis la prise du pouvoir en 1531 par Kheireddine Barberousse, renégat d’origine grecque, l’allégeance au Grand Turc est quelque peu théorique. Le Dey est désormais nommé en principe à vie mais les révolutions de Palais sont fréquentes.

Barberousse a pris le « Penon » d’où il a chassé les espagnols en 1529 et avec les débris du fort, il relie le Penon à la terre et crée ce qui sera le port d’Alger, d’où partira la course qui écumera longtemps la Méditerranée malgré quelques bombardements et interventions musclées, les Espagnols en 1541, les Français en 1690, les Anglais en 1824.

A la fin du 18ème, la course de plus en plus difficile ne payait plus, et la prospérité d’Alger décline rapidement. On estime que vers 1830, la population qui était d’environ 100 000 habitants au siècle précédent, était tombée à 30 000 âmes. C’est ainsi que l’historien Stéphane Gsell a pu dire : « Les Romains succédant à Carthage n’eurent qu’à développer un corps vigoureux et non à ressusciter un cadavre comme ce fut le cas pour la France en 1830 »

A cette date, le pays, pour employer un terme commode, est dirigé par un Dey, Hussein le même depuis 1818, un record de durée pour ce poste périlleux. Son autorité est en principe absolue mais contrôlée plus ou moins par le « diwan », ou conseil de la Milice.

L’organisation administrative s’appuie et s’exerce autour de la « Milice » et de la « Taïfa ».

La « Milice » des Janissaires ou « Odjaq » se compose de Turcs, paysans d’Anatolie, soumis à une sévère discipline susceptible d’un avancement rapide mais férocement disputé. Le Janissaire venu de Turquie est en principe célibataire, s’il épouse une indigène, ses enfants, des métis, seront des Kouloughlis. Il peut aussi s’installer dans le pays, éventuellement y créer une ferme « Haouch ».

Algérie en 1830

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