C’est avec une immense tristesse que nous avons appris ce 1er septembre la disparition de Geneviève de Ternant.
Écrivain, poète, historienne, auteur de nombreux ouvrages, Geneviève de Ternant nous laisse de splendides poèmes, notamment réunis dans Passe-Muscade et Poèmes dans la tourmente, recueil qui reçut un prix de l’Académie française.
Mais elle était aussi l’auteur de L’Agonie d’Oran, ce bouleversant ouvrage en trois volumes qui a mis en mots la tragédie du 5 juillet. Grâce a elle, cet épouvantable drame ne pourra jamais être complétement occulté.
Femme de grand courage, de convictions fortes, elle était une référence.
C’est une icone que nous perdons. nous sommes en deuil.
En ce moment, il est impossible de ne pas évoquer deux grandes figures associées à elle, et comme elle des combattantes, Joseph Hattab Pacha et Anne Cazal.
A tous trois nous devons reconnaissance et gratitude pour l’œuvre qu’ils ont accomplie.
Denis Fadda
Les Obsèques de Geneviève de Ternant auront lieu le Mercredi 6 Septembre à 14h30, en l’Eglise du Sacré Cœur, 22 Rue de France à Nice.
Jean-Paul Brunet, auteur de Police contre FLN, le drame du 17 octobre 1961, affirme que Maurice Papon a eu le tort de se laisser surprendre par l’ampleur de la manifestation.
Bien que ce livre ne soit pas une production récente, il mérite notre attention car il met en lumière l’immense travail des médecins coloniaux au Maroc, mais nous pouvons imaginer qu’il fut aussi intense en Algérie et en Tunisie.
Marie-Claude Micouleau participe également de façon efficace et active à l’élaboration de Mémoire Plurielle, revue de Mémoire d’Afrique du Nord
Le 17 octobre à Paris est un évènement "métropolitain" de confrontation directe entre la police française, les autorités de l’état et « l’ennemi » du moment (1658 policiers contre 25000 manifestants algériens ordonnés et encadrés par le FLN qui en porte l’entière responsabilité puisqu’il a voulu défier les ordres de couvre feu de la Préfecture de Police).
Le 26.03.1962, dans son ordre du jour, le commandant de l’état-major général EMG, Houari Boumediene, proclame : « Le cessez-le-feu n’est pas la paix...La lutte continue jusqu’à la révolution... ».
Retenir la date du 19 mars 1962 c’est raviver les blessures et les souffrances des Harkis pour qui cette date marque le début de leur calvaire ainsi que celui du massacre de 80 à 150 000 personnes sans que l’armée française, encore présente, n’intervienne...
Il y a quelques jours s’est éteint à Bône/Annaba, Rachid Habbachi. Remarquable conteur, écrivain talentueux, il faisait vivre en Algérie le pataouète ou plutôt le parler bônois, plus précisément, pour utiliser une désignation à laquelle il tenait beaucoup, le Tchapagate.
« Un Peuple qui renie une partie de lui-même, qui s’humilie devant une faction de meurtriers et lui abandonne ses propres frères, voila ce que nous sommes devenus… ».
Dans notre souvenir, nous avons encore en mémoire les cérémonies du 26 mars 2012 à Paris, en ces lieux mythiques et sacrés, que sont la Cathédrale Notre-Dame de Paris et l’Arc de Triomphe, précédés de nos drapeaux en communion avec celles et ceux de l’Algérie Française.