Comité de liaison (CLAN-R)

1er Novembre 2015 à Béziers

samedi 21 novembre 2015

Comme tous les ans, le premier Novembre, les Français d’Algérie ont dans ce jour Sacré du Souvenir, une pensée pour leurs défunts, restés en cette terre qui les ont vu naitre et mourir, qui est également le funeste jour anniversaire des premiers assassinats du FLN, annonçant une très longue cohorte de martyrs et d’actes barbares, contre les Chrétiens, Juifs, Musulmans qui avaient cru pouvoir vivre ensemble et en paix dans ce pays qu’ils aimaient tant.

Ils étaient réunis devant les stèles rappelant la mémoire toujours vivante de nos ainés, et les souffrances de beaucoup des nôtres...Une pensée particulière pour les victimes des attentats du 1er Novembre 1954 :

- Le jeune instituteur Guy Monnerot (sa femme grièvement blessée survivra) ;
- le caïd de M’Chounèche, Ben Hadj Saddok ;
- Laurent François, 22 ans, à peine libéré du service militaire ;
- Le Lieutenant Darnault plus deux spahis à Kenchela ;
- Le garde forestier François Braun près de Saint-Denis-du-Sig ;
- Le brigadier-chef Eugène Cohet ;
- Le soldat Pierre Audat, du 9e régiment des chasseurs d’Afrique ;
- Le policier Hamed Harouk de Draâ-el-Mizan.

Ainsi à Béziers, où la stèle fleurie, montrait l’attachement et le respect des vivants pour leurs morts, et la volonté de garder en nous, cette douleur de l’éloignement...Ainsi à Marseille, Théoule, Sausset Les Pins, Lyon et en bien d’autres communes de France…

Certains, ailleurs glorifiaient le FLN, consacrant ainsi un inversement des valeurs poussé par un électoralisme en panique

Malgré la population Japonaise des Etats-Unis, le souvenir de Pearl-Harbour est commémoré pour ce qu’il est : une agression sans déclaration de guerre. Malgré notre amitié pour l’Angleterre, Mers El Kébir est commémoré pour ce qu’il est : une agression fratricide. Nous savons affronter l’Histoire, sans haine et avec cette lucidité qui nous fait avancer et effacer les querelles.

Ce n’est pas le cas avec la guerre d’Algérie où la Vérité n’est ni souhaitée, ni recherchée. Plutôt que de rechercher le vrai « vivre-ensemble » responsabilisateur, on instrumentalise les braises d’une histoire réécrite et manipulée dès son début, afin de servir des ambitions politiques…L’œuvre des Français d’Algérie semblait mériter mieux…

Curieux pays que cette France, où l’on commémore une rébellion anti-Française, mais pas ses victimes, où l’on se souvient de la manifestation Algérienne du 17 octobre 1961, mais pas de celle du 26 mars 1962, ni du 5 juillet 1962 à Oran...

Curieuses associations, manifestants, banderoles en tête, pour la reconnaissance du 17 octobre, mais absentes le 30 Aout, journée mondiale des Disparitions forcées, pour réclamer le retour des Français enlevés par le FLN en 1962, (et pour la plupart, après le cessez le feu), ou pour exiger des éclaircissements sur leurs sorts ou des circonstances de leur assassinat.

Curieux politiques qui semblent avoir adopté la mémoire de ceux qui les élisent, alors que c’est l’Histoire qui nous adopte, acteurs éphémères d’un récit ininterrompu que nous n’écrivons pas nous même, et qui fait fi de l’idéologie...

Mais il est vrai que les historiens doivent pour la plupart, être estampillé du sceau d’honorabilité qui leur permettra de parler haut et fort dans les médias. Hors de ce cénacle autorisé, point de voix discordante. Et c’est ainsi que se construit notre histoire contemporaine, vidée de toute fierté héroïque, de toute épopée, de toute raison d’éprouver ce bonheur d’être Français, sous les plis de notre glorieux drapeau.

Alors, ce 1er Novembre, notre peine, était mêlée de cette rage de voir ce qu’est devenu 132 ans de l’Histoire de France...

François Paz


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