Comité de liaison (CLAN-R)

U.N.L.A.S-Lettre ouverte à Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel

lundi 2 décembre 2013

Après avoir été expulsé de ma terre natale, le terme de « Rapatrié », je ne l’accepte pas. L’Etat que j’ai fidèlement servi ne m’a pas rapatrié.

Après avoir subi l’humiliation de la recognition de ma nationalité française, moi qui pensais être français ! Français par filiation, mes parents français d’Algérie, étaient la 3ème génération de français d’Algérie. Cette nationalité-là ne me convenait pas, puisqu’accordée. Je voulais acquérir ma nationalité française par mon service à la France.

C’est la raison pour laquelle, bien qu’exécuté par le F.L.N. et grand invalide à 100%+12°, exempté de service armé par notre armée française, je me suis engagé dans les forces supplétives pour la durée de la guerre. L’Armée m’a jugé incapable de porter les armes, et à qui j’ai prouvé le contraire en étant cité pour actions de guerre à l’Ordre de la division (Valeur Militaire avec étoile d’Argent), Médaille Militaire et fait chevalier de la Légion d’Honneur au péril de ma vie. Tout ceci pour m’humilier par la recognition de la nationalité française.

Discriminé et humilié à nouveau depuis maintenant plus de 50 ans, le Conseil d’Etat « La plus haute juridiction administrative » a levé comme l’imposait la constitution gaulliste de 1958 cette ségrégation et discrimination entre les supplétifs de droit local et ceux de droit commun, comme si le sang versé par les uns et les autres ait été différent.

Je me suis réjoui de cette reconnaissance, bien que tardive, et je savais que le sens de l’honneur pénètrerait l’esprit des membres de ce haut conseil de sages ! Enfin le sang d’un supplétif de droit commun serait désormais égal à celui d’un supplétif de droit local, et en aurait la même couleur, et la même valeur.

Cette sagesse n’aura duré que le temps que met une allumette pour se consumer.

Le gouvernement actuel, dans sa loi de programmation militaire 2014/2019, et tout particulièrement son scélérat « Article 33 » s’est empressé de fouler au pied (pour ne pas écrire un mot plus trivial et déplaisant), malgré les nombreux amendements justifiés, présentés par l’opposition. Le Gouvernement avance un chiffre de 9 000 bénéficiaires, dont il est bien incapable de le justifier, et si je m’en réfère à un adage populaire : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage  ! »

Encore un bel exemple de démocratie !


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